L'étape-reine du Tour du Pays Basque, courue dans des conditions dantesques, a comme attendue délivrée une lutte au sommet entre une Saunier Duval tricéphale (Gomez Marchante, Gil, Cobo) et le leader Vicioso, dont les faiblesses avaient déjà été entrevues dans l'Azpiroz la veille. Et le classement général a évolué de telle façon que le suspense pour la victoire finale est à son comble.
Dès le début de la course, de nombreuses attaques se succédaient, plaçant à l'avant des coureurs de renom ou bien placés au général. Au km 43 se détachait un groupe imposant : Scott Davis (T-Mobile), Anthony Charteau (Crédit Agricole), Carlos Barredo (Quick Step), Mikel Astarloza et Iñigo Landaluze (Euskaltel), Luis Pasamontes (Unibet), Pablo Lastras et Aitor Perez Arrieta (Caisse d'Epargne), Isidro Nozal (Karpin Galicia) et Patxi Vila (Lampre), mais surtout Juan José Cobo (Saunier Duval), 3e du général et qui annonçait déjà la couleur pour l'équipe de Joxean Matxin.
Dans l'ascension de l'Agiña, le vainqueur de la 1ère étape lâchait un par un ses compagnons d'échappée, le dernier à résister étant Astarloza. Dans le peloton, son coéquipier Samuel Sanchez s'évadait dans son terrain de prédilection, la descente, et ramenait rapidement Perez Arrieta puis Astarloza sur l'homme de tête. Dans le Jaizkibel, ils ne firent pas long feu et au sommet et dans un brouillard épais Sanchez et Cobo passaient seuls en tête, devançant de près de deux minutes un peloton considérablement réduit.
Enfin, l'Erlaitz et ses pentes à 11%, dernière difficulté de cette semaine basque, se dessinait. Au sein du peloton, Gomez Marchante et Gil, dominateurs s'en allaient ensemble pour tenter de ravir à Vicioso la place de leader. Le coureur de Relax, lui, s'accrochait au groupe des autres favoris. En tête, à 1 km du sommet, Cobo attaquait et distançait Sanchez, définitivement. Juanjo Cobo, célébrant par ces fameuses cornes sa seconde victoire, ne faiblissait pas dans la descente menant vers Oyartzun. Derrière, ses deux coéquipiers ne connaissient pas la même fortune. Sur une chaussée humide, Koldo Gil glissait, entraînant dans sa chute Gomez Marchante qui ne put l'éviter.

Gil put se relever et conserver sa 3e place à l'arrivée. En revanche, Gomez Marchante, en pleurs, terminait en roue libre et abandonnait toute chance de victoire. Enfin, le groupe Vicioso, comprenant Valverde, Rodriguez, Rebellin, Cunego, Schleck, Valjavec, Contador et Colom, arrivait sur la ligne avec moins de deux minutes de retard, 1'55 pour Vicioso, ce qui suffisait, pour 1", à lui faire perdre son maillot et l'avantage de partir lors du CLM derrière Cobo et non devant, pour un final à suspense.
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