mardi 10 avril 2007

Des cornes pour fêter un premier bouquet

La victoire de Juan José Cobo Acebo n'a pas vraiment surpris hier. Il est depuis quelques semaines bien visible en haut des classements. Ses principaux faits d'armes sont très récents, puisqu'il peut désormais annoncer dans son curriculum cycliste une 3e place à l'alto de Navacerrada dans le Tour de Castille et Leon, place qu'il conserve au classement général de l'épreuve. Samedi dernier encore, il s'emparait d'une très honorable 5e place à Estella lors du GP Miguel Indurain.

Malgré cela, l'homme de Cantabrie, que l'on avait déjà pu voir à l'oeuvre lors de l'ultime étape de l'épreuve basque l'an dernier, dans laquelle il était le dernier d'une grande échappée à céder à Thomas Voeckler et Jens Voigt, n'avait avant hier jamais levé les bras. Lever les bras n'est pas exactement la manière qu'il a choisi de célebrer son succès hier, puisqu'il a tenu à saluer son quartier de Cabezon de la Sal, dont l'emblème est le bison, en simulant des cornes.


Le coureur de 26 ans, à l'aube de sa quatrième saison professionnelle, confirme le potentiel entrevu en lui dans les épreuves amateurs. Sa première année dans le grand monde avait été gâchée par une fracture du coude survenue dès le Tour du Qatar. Le signe d'une transition difficile entre deux mondes, malgré la poursuite de sa carrière dans les rangs de Saunier Duval, à laquelle il appartient depuis le début, abandonnant successivement l'école hôtelière et la pratique du volley. Sa dernière année dans les rangs amateurs étaient pleine de promesses. Il remportait ainsi deux étapes de la Vuelta al Bidasoa, une de la Vuelta a Navarra, le championnat d'Espagne CLM et le GP Ogarrio. Il se classait 2e du classement général de la Vuelta al Bidaosoa, 2e du GP Llodio, 4e du Championnat d'Europe CLM ou encore 5e de la Vuelta a Extremadura. Des performances qui lui permettaient de terminer second au classement national de la saison, derrière Javier Ramirez.

De grand champion chez les amateurs à grand champion chez les professionnels, le pas est immense. Matxin, son directeur sportif, est convaincu qu'il est en passe de le franchir et en fait désormais un favori pour le classement final. On ne peut pas lui donner totalement tort.

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